Les pourboires dans les métiers du social : ce que dit la loi

Il relève presque de la tradition de laisser un pourboire au restaurant ou dans un bar. Tout le monde ne sait pas précisément quelles sont les lois encadrant le pourboire, ni quels sont les métiers concernés par cette pratique, hors restauration. Que dit la loi concernant les métiers du social ?

Un cadre bien défini

Le texte de loi définit clairement les usages : « seuls les personnels en contact direct avec la clientèle pendant leur temps de travail peuvent être rémunérés au pourboire ou à la commission ».

Sont donc directement concernés les employés de lavabos et vestiaires, les sommeliers, certains commis, les grooms, les chasseurs, les portiers, les garçons de café ou de comptoir, les maitres d’hôtels, les barmans, ainsi que le personnel de salles de spectacles, de salons de coiffure et d’établissements de tourisme. Le pourboire constitue un complément de salaire ou même parfois l’unique rémunération du salarié.

Obligatoire dans certains pays, il demeure facultatif en France.

Les métiers du social

Le texte précise bien qu’il s’agit de « salariés » et de personne en « contact direct avec la clientèle ». Il n’est donc pas conforme à la loi de donner des pourboires dans les métiers du social, même si la personne est salariée, par exemple.

Il n’est pas conforme face à la loi d’en demander, dans la mesure où les règlements hospitaliers, le Code civil, le Code pénal et le Code de la santé publique régissent, voire interdisent strictement les versements d’argent. Il en va de même pour les avantages au personnel soignant comme les infirmières et les autres membres de professions médicales et de la pharmacie. Souvent présents à des moments de faiblesse et de détresse de leurs patients, les aides soignants et auxiliaires de vie se doivent de respecter la déontologie de leur profession.